13/10/2009
Van den Fuck !
Putain de pilules. Après l'ange Marco, voilà que Frank Vandenbroucke rejoint le paradis des cyclistes classieux aux ailes brûlées sur l'autel du pseudo-renouveau. Comme Pantani, "VDB" est mort à 34 ans comme une merde triste et parano au fond d'une chambre d'hôtel glauque, abandonné par tous les ventripotents du vélo-bizness, renié toute honte bue par le scandaleux trio Amaury-UCI-Francetélés. Car, depuis le traumatisme de Rimini (Wampas remember), les responsables sont les mêmes, et le laisser-faire de la culture dopage conduit aux mêmes conséquences dramatiques.
Dans sa biographie intitulée "Je ne suis pas Dieu", Vandenbroucke racontait le début de sa fin, quand en 1998 ou un équipier lui proposa de mélanger somnifère et alcool (façon Virenque qui s'envoyait des pots belges devant des journalistes de l'Equipe). Il écrivait alors: "C’est à cette seconde précise que tout a commencé: lorsque j’ai simplement dit oui à la question: prendre ou ne pas prendre ces pilules."
A la veille de l'annonce du nouveau tracé du Tour de France, alors que l'establishment regarde ailleurs et que tout est fait pour qu'Armstrong puisse se doper quiquille, il ne nous reste que nos yeux pour pleurer la mémoire de "VDB". Plus encore que sa formidable démonstration sur la Vuelta'99, lors de sa victoire à Avila, Francky restera pour nous cette giclette d'anthologie lors de Liège-Bastogne-Liège (en 99 aussi), quand le jeune belge impétueux régla Michele Bartoli dans la côte de la Redoute. L'envol d'un aiglon brisé que nous avons tant aimé…
13:39 Publié dans En chasse-patate derrière le Tour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : frank vandenbroucke, vdb, la redoute, néo-marco, putain de pilules